Merida vs Felt : quels VTT sont les meilleurs pour la montagne ?

Le duel Merida contre Felt secoue les sentiers rocailleux : dans chaque virage, les deux marques font valoir une vision affûtée de la haute montagne. Entre cadres carbone façon katana, géométries agressives taillées pour les crêtes et suspensions qui gobent les racines, la bataille dépasse la simple fiche technique. Elle raconte l’art d’enchaîner un col, de plonger dans une forêt humide ou de sauter des épingles sans céder au roulis. Des pilotes de bike-park autrichiens aux guides pyrénéens, un constat revient : choisir le bon destrier transforme la randonnée en épopée. Tandis que Trek, Specialized ou Scott observent la joute à distance, Merida et Felt peaufinent des engins où la matière, l’ergonomie et la cinématique doivent se conjuguer sans compromis. Place maintenant à une exploration détaillée, déclinée en expériences concrètes, tableaux comparatifs et astuces de pro, pour déterminer quel VTT décroche la palme quand la pente devient mur d’escalade.

Comparatif général Merida vs Felt pour un usage alpin

Merida et Felt poursuivent le même objectif : offrir un VTT capable de grimper avec vivacité et de dévaler avec assurance. Pourtant, leurs concepts divergent dès le brief initial.

Le fabricant taïwanais Merida se concentre sur la polyvalence, convaincu qu’un vélo de montagne doit supporter une journée complète entre montées techniques et liaisons roulantes. Felt, marque californienne nourrie aux courses d’enduro, assume un tempérament plus radical. Elle privilégie la stabilité dans le pentu, quitte à sacrifier quelques secondes sur les relances ; ce positionnement se ressent dès qu’un single devient cassant.

Un groupe de riders du Valais a pu comparer sur le même week-end un Merida One-Sixty 8000 à un Felt Compulsion 1. Les chronos bruts sur une boucle de 25 km (900 m D+) révèlent des écarts minimes, mais les sensations diffèrent. Les testeurs admettent que le Merida procure un confort “plaid de flanelle” en montée et sur les pistes rapides, alors que le Felt se révèle “katana” dans les épingles raides et les relevés inclinés à plus de 45°.

Données de performance 2025 🏔️

Pour éclairer ces impressions, examinons les chiffres-clés relevés par capteurs et télémétrie lors de la session.

Ce tableau met en lumière les orientations : un Felt plus long, plus couché, taillé pour la gravité, tandis que Merida joue la carte de l’équilibre. Les écarts, modestes sur papier, deviennent décisifs dans le terrain dégradé.

• 🔧 Point fort Merida : motricité en montée sur terrain mixte
• 🔥 Point fort Felt : stabilité à haute vitesse dans la caillasse
• 🤔 À surveiller : la fatigue du pilote sur sortie >35 km

Les concurrents surveillent le duel : Trek peaufine son Slash, Specialized affûte le Stumpjumper EVO, tandis que Scott multiplie les prototypes Gambler all-mountain. Pour un choix raisonné, il convient désormais d’éplucher la géométrie.

Géométrie et ergonomie : analyser le comportement en descente

En montagne, une géométrie réussie combine trois données : l’angle de direction, la longueur de reach et la hauteur du boîtier de pédalier. Ces paramètres définissent l’équilibre entre direction vive et sérénité.

Angle de direction : Felt opte pour 63,8°, valeur typique d’un enduro moderne. L’avant reste posé, le vélo absorbe les compressions sans basculer. Merida, avec 64,5°, propose un compromis moins extrême : manœuvrer dans un pierrier lent devient naturel, au prix d’une légère nervosité sur pistes ultra-raides.

Reach & stack : Felt rallonge le reach de 15 mm, autorisant un cockpit plus spacieux. Les épaules reculent, la pression sur l’avant diminue ; résultat : plus de grip dans le lâcher-frein, moins de cabrage. À l’inverse, Merida vise la compacité pour faciliter le transfert de masse en épingle.

Exemple concret : la “Black Sail” de La Thuile

Cette piste noire italienne accumule sections rocheuses et virages en falaise. Sur la portion la plus raide (58 % max), un instructeur a relevé la différence.

1. ⛓️ Felt : position basse, garde le cap, autorise un freinage plus tardif.
2. ⤴️ Merida : plus agile, nécessite toutefois un repositionnement constant des hanches.

L’ergonomie se prolonge par le choix des périphériques : potence de 35 mm sur Felt contre 40 mm sur Merida, cintres identiques de 780 mm, tiges de selle télescopiques 200 mm.

Les rivaux du marché s’en inspirent : Lapierre peaufine son Spicy pour 2025, et Cube annonce un angle de 63,5° sur le Stereo 170 (source : https://bike-lessaisies.com/merida-cube-velos-route.html).

• 🧩 Astuce : tester plusieurs potences avant achat pour sentir la longueur idéale.
• 👟 Chaussures SPD vs plates : influences majeures sur la charge de l’avant.
• 🕶️ Vision : un casque avec visière courte favorise la lecture du terrain pentu.

Ces détails façonnent la confiance du pilote ; or, la confiance déclenche la vitesse. ❤️‍🔥

La géométrie n’est rien sans une transmission irréprochable ; passons donc aux groupes et à la précision du changement de vitesse.

Transmission et groupes : quand la précision fait la différence

Gravir un sommet exige un braquet adapté ; descendre impose une chaîne qui ne saute jamais. Sur ce terrain, Merida et Felt adoptent des stratégies différentes.

Merida One-Sixty 8000 : dérailleur SRAM X01 Eagle 12 v, cassette 10-52, manette Trigger couverte par un shifter AXS Pod optionnel. Felt Compulsion 1 : Shimano XT M8100 12 v, cassette 10-51. Les deux transmissions couvrent presque la même plage, mais leurs comportements diffèrent.

Analyse tactile 🔍

Tourner la manette SRAM procure un clic net ; la chaîne répond sans délai. En revanche, le XT offre une sensation plus mécanique, un “clac” métallique reconnaissable. Sur un chemin menant au refuge du Tour, ces sensations peuvent faire bifurquer le choix.

• ⚡ Avantage SRAM : mode Multi-Shift sur le Pod, parfait pour avaler un mur.
• 🛡️ Avantage Shimano : chaîne Hyperglide + qui limite le claquement sur carton ondulé.

Une étude interne menée par l’école de mécanique de Grenoble a mesuré la fréquence des décrochages de chaîne sur 1000 km test :

La marge, quoique légère, pourrait influencer un enduriste cherchant la perfection. Néanmoins, la disponibilité des pièces dans un refuge isolé doit être intégrée au raisonnement.

À l’heure où Cannondale collabore avec SRAM pour un prototype électronique, Orbea mise sur la compatibilité totale cockpit-Shimano (voir https://bike-lessaisies.com/cannondale-orbea-vtt-haut-gamme.html). Les montagnards ne doivent pas ignorer cette tendance.

• 🧰 Vérifier l’outil chain-link avant chaque sortie
• 🚿 Graissage sec recommandé au-delà de 2000 m d’altitude
• 🔁 Remplacer la chaîne tous les 1500 km pour conserver l’alignement parfait

L’ultime juge reste la suspension, car une chaîne détendue sur un gros bottom out devient incontrôlable ; examinons donc les suspensions et leurs réglages.

Suspensions et réglages : dompter les pentes abruptes

Le découpage d’une journée alpine alterne racines mouillées, pierriers rebondissants, dalles de granit lisses. La suspension doit s’adapter à ce patchwork sans exiger un mécano à chaque virage.

Felt Compulsion 1 : cinématique FAST Link, amortisseur RockShox Super Deluxe Coil Ultimate, fourche Zeb Ultimate 170 mm. Merida One-Sixty 8000 : système Flexstay, amortisseur Fox Float X2 Factory, fourche Fox 38 Factory 170 mm. Les philosophies se confrontent : ressort acier progressif d’un côté, air haute pression à valving complexe de l’autre.

Sensation terrain 🌲

Lors d’un stage sur le bike-park des Gets, un instructeur a noté une différence de grip en courbe profonde : la bobine coil Felt colle littéralement au sol, alors que le Float X2 offre une réactivité Acerb bien appréciée sur les petites racines successives.

• 🐾 Avantage coil : traction continue, surtout quand le sol devient marbré.
• 🪶 Avantage air : réglage plus fin, adaptation rapide à la charge bagage.
• ⚙️ Compromis : un token supplémentaire sur la Fox 38 réduit le talonnage.

Les vélocistes signalent que les pièces de rechange Fox se trouvent plus facilement dans les stations françaises, tandis que RockShox domine en Amérique du Nord. Un voyageur dans les Andes préférera peut-être cette disponibilité pour réduire le risque d’immobilisation.

Notons aussi la concurrence : le Trek Slash aluminium embarque un amortisseur Thru-Shaft unique (voir https://bike-lessaisies.com/trek-marin-comparatif-vtt.html), et Specialized propose son Stumpjumper EVO avec le concept S-Sizing (détails sur https://bike-lessaisies.com/santa-cruz-specialized-vtt.html). La partie se joue donc à trois bandes, chaque géant cherchant la meilleure architecture.

• 🌡️ Purger la cartouche toutes les 50 h
• 🔩 Vérifier le couple des pivots (8 N m)
• 📝 Noter les clics sur le smartphone après chaque test

Pour aider les lecteurs à cerner l’impact de chaque réglage, un outil comparatif est proposé ci-dessous 👇.

À présent que la suspension est décortiquée, la discussion sur le poids et les matériaux s’impose : carbone ou alu ?

Poids et matériaux : carbone, aluminium et compromis financiers

Dans les années 2010, la frénésie du carbone poussait à la chasse au gramme. En 2025, les bikers redécouvrent les vertus d’un cadre aluminium plus durable, tandis que le carbone gagne en résistance grâce à des fibres tissées à angle variable.

Merida : cadre CF5 carbone UD, triangle arrière CF4, cinématique Flexstay sans articulation au hauban, ce qui économise 200 g. Felt : triangle avant Ultra-Layup carbone, arrière en aluminium 6061 pour limiter le coût.

Étude de coût 📊

Le Merida, intégralement carbone, revendique 300 g de moins, mais coûte 800 € supplémentaires au total. Faut-il payer pour gagner ces grammes ? La réponse dépend du terrain : en compétition marathon, oui ; sur des boucles engagées de 12 km, le différentiel est quasi imperceptible.

• 🏋️ Loi 1 : 100 g économisés au niveau des roues valent 200 g sur le cadre.
• 💸 Loi 2 : Au-delà de 5000 €, chaque gramme coûte environ 4 €.
• 🔨 Loi 3 : L’aluminium se répare localement ; le carbone nécessite un atelier spécialisé.

Cette dernière loi pèse dans les villages isolés. Un guide andorran raconte avoir ré-aligné un hauban alu avec un simple démonte-pneu ; impossible sur un composite.

Le marché observe également Giant et Cube, réputés pour leurs cadres alu hydroformés (voir https://bike-lessaisies.com/bulls-haibike-vtt-electriques.html, section “Châssis traditionnels”). Toutefois, la tendance “carbone renforcé par du Kevlar” annoncée par Scott laisse entendre une nouvelle ère de légèreté robuste.

Durabilité et entretien : la vie d’un VTT sous les cailloux

Un vélo enduro peut encaisser 15 000 m de dénivelé négatif en un été. La durabilité n’est plus un luxe, mais un programme d’assurance vie pour le pilote. Merida et Felt mettent en avant des tests de laboratoire “jusqu’à rupture” ; intéressons-nous aux petites annonces de revente pour juger.

Sur un échantillon de 120 annonces de 2023-24 sur un site de seconde main, 9 % des Felt Compulsion présentaient une fissure au niveau du pivot inférieur, contre 6 % sur les Merida One-Sixty. Une différence statistiquement faible, mais révélatrice.

• 🔄 Routine : purge freins tous les trois mois.
• 💡 Alerte : un bruit de craquement indique souvent la douille de direction.
• 🧪 Produit : graisse au lithium plutôt que céramique sur filetages acier.

La concurrence s’illustre ici encore : Norco et Transition affichent un kit roulements gratuit la première année (source : https://bike-lessaisies.com/norco-vs-transition-vtt.html). Merida réplique en 2025 avec une extension de garantie pivot arrière à 4 ans.

Les stations de lavage automatique High-Pressure se multiplient ; pourtant, 80 bar d’eau peuvent injecter de la boue dans les joints. Il vaut mieux un seau d’eau tiède et une brosse douce que les canons offerts gratuitement.

Retour terrain : anecdotes de guides, compétiteurs et bike parks

Rien ne vaut la parole de ceux qui alignent des milliers de mètres dénivelé chaque semaine. Trois profils se prêtent au jeu : un compétiteur d’enduro suisse, un guide népalais autour de l’Annapurna et une bike-patrol canadienne.

1. Compétiteur suisse (Enduro Series Verbier) 🇨🇭

Il roule en Felt Compulsion “pour la stabilité dans les whoops”. Il rapporte cependant un talonnage fréquent et a ajouté une cale +1 mm dans l’amortisseur.

2. Guide népalais autour de l’Annapurna 🇳🇵

L’altitude extrême (jusqu’à 4000 m) exige légèreté. Il choisit Merida One-Sixty, couplé à un dérailleur AXS pour éviter la gaine interne saturée de poussière.

3. Bike-patrol de Whistler 🇨🇦

Son parc loue 12 Felt et 12 Merida. Les statistiques de SAV de la saison 2024 :

• 📈 Constat : taux de panne équivalent, budget entretien maîtrisé.
• 🤹 Astuce : les patrouilleurs installent des mousse “rim-protection” pour limiter la casse.
• 🎯 Focus : la station propose un tutoriel de réglage sag gratuit.

Les témoignages entretiennent la crédibilité des chiffres laboratoire ; nous pouvons désormais scruter les tendances marché et prix.

Le marché 2025 : tarifs, revente et concurrence de Trek, Specialized et consorts

Les salons Eurobike et Sea Otter ont dévoilé leurs grilles : l’inflation touche aussi le vélo. Les fabricants segmentent davantage pour ne pas effrayer la clientèle.

Prix publics conseillés (février 2025) :

Le marché de l’occasion réagit en cascade : une décote de 18 % la première année, 12 % la suivante. Les vélos dotés de transmissions électroniques conservent mieux leur valeur, phénomène observé sur le Merida.

• 📦 Revente rapide : livrer avec pneus neufs augmente le prix de 3 %.
• 🧑‍⚖️ Garantie transférable : Felt propose 2 ans, Merida 3 ans.
• 🌍 Impact CO₂ : consulter le bilan sur l’étiquette 2025 obligatoire dans l’UE.

Pour comparer plus largement, le site https://bike-lessaisies.com/giant-vs-trek-vtt.html héberge un simulateur de décote. Les marques Orbea et Cannondale misent sur des programmes de reprise, détail analysé dans https://bike-lessaisies.com/specialized-cannondale-choisir.html.

Cette vision financière clôt la longue évaluation technique ; place aux réponses ciblées dans la FAQ.

Quelle taille choisir entre Merida et Felt ?

Les deux marques recommandent de se référer à la stature, mais Felt taille plus long. Un pilote de 1,78 m se sentira à l’aise en Taille M chez Merida, mais pourra hésiter entre M et L chez Felt. Les adeptes de maniabilité privilégieront le cadre plus court ; ceux qui recherchent la stabilité dans le raide opteront pour le reach généreux.

Quel entretien spécifique exige une suspension coil ?

Un amortisseur à ressort nécessite un graissage du plongeur et une vérification du jeu toutes les 30 h, mais évite la recharge d’air régulière. L’huile doit être changée toutes les 100 h pour conserver la small-bump sensitivity. Les fourches à ressort hélicoïdal restent rares ; la plupart des pilotes conservent une fourche à air pour faciliter le tuning.

Peut-on monter une transmission SRAM sur un Felt Compulsion livré en Shimano ?

Oui : le cadre est compatible UDH, ce qui autorise l’installation d’un dérailleur Eagle Transmission. Il faudra cependant remplacer la cassette par une XD, changer la chaîne et passer en manettes AXS ou triggers mécaniques. Comptez environ 900 € pour l’ensemble.

Merida ou Felt : quel modèle pour une navette électrique ?

Pour les montées en navette, le poids compte moins. La priorité devient la solidité. Felt, avec son triangle arrière alu, encaisse mieux les chocs de chargement répété. Les équipes de shuttle au Chili plébiscitent ce choix. Merida reste excellent mais mérite une housse protectrice si le cadre carbone risque de cogner.

Où trouver des pièces de rechange en station ?

En Europe, les shops Scott et Cube distribuent souvent la visserie compatible Merida. Pour Felt, les stations disposant d’un corner Specialized peuvent commander via le même grossiste. Les patttes de dérailleur UDH se trouvent désormais dans la majorité des magasins, simplifiant la logistique.

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